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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 18:53

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 10:02

 

 

Un jeune du Val-d’Argent s’en est pris à deux agents de l’office HLM de sa cité qui refusaient de lui ouvrir un local où étaient entreposés des objets volés. Sa famille s’expose à une possible exclusion.

MAÏRAM GUISSÉ | Publié le 29.12.2012, 07h00

 Argenteuil, hier.  L’un des employés de l’office HLM AB-Habitat a été gazé sur son lieu de travail, dans cet immeuble de l’allée Paul-Eluard.

Argenteuil, hier.  L’un des employés de l’office HLM AB-Habitat a été gazé sur son lieu de travail, dans cet immeuble de l’allée Paul-Eluard. | (LP/M. G.)                                                                                                                  

Ce n’est pas une mais deux agressions de trop pour le personnel d’AB-Habitat (AB-H). Deux gardiens d’immeubles du quartier du Val-Nord, à Argenteuil, ont été violemment pris à parti mercredi.

 

Connu des services de police, l’agresseur souhaitait récupérer les clés d’un local technique où des objets volés avaient été trouvés. Mais l’agent de l’allée Paul-Eluard qu’il a interpellé à ce sujet refuse d’accéder à sa demande, le jeune homme, fils d’une famille de locataires de cette même cité, commence par le menacer, le 17 décembre. Sa manœuvre d’intimidation reste vaine.

 

Alors mercredi, en fin d’après-midi, il revient à la charge et gaze l’agent d’AB-H. Conséquence : la victime s’est vu prescrire un arrêt de travail de cinq jours. Ce même jour, le jeune homme se rend au domicile d’un deuxième gardien, en congé, vivant dans la rue Renoir, à quelques mètres de là. Sous les yeux de sa famille, le gardien est menacé avec un couteau… Son grand gabarit lui permet de faire face et de mettre en fuite le jeune homme, qui malgré cela, revient une heure plus tard.

Les deux gardiens d’immeubles ont déposé plainte. Une est en au commissariat d’Argenteuil pour tenter de retrouver leur agresseur, qui n’est pas réapparu depuis à son domicile.

 
Un risque de récidive

« Il est urgent que la police interpelle ce dangereux individu et le mette hors d’état de nuire, indiquent les représentants CGT du personnel d’AB-H. De son côté, la justice doit également agir avec célérité. » « Le métier de gardien d’immeuble est déjà difficile à exercer, alors il ne faut rien laisser passer, appuie Daniel Blanc, délégué du syndicat. Chaque fois qu’un agent du service public subit une agression, c’est la mission de service public qui est remise en cause. »

Outre la plainte au pénal, une autre a également été déposée au civil. Une procédure pour exclure la famille de l’agresseur a en effet été lancée par le bailleur qui gère 11000 logements sur Argenteuil, Bezons et Montigny-lès-Cormeilles. Si cette démarche n’est pas fréquente, elle est systématiquement utilisée lorsque des locataires ou leurs enfants sont à l’origine « d’actes de violence grave s ». Les 105 gardiens de l’office étant logés sur leur lieu de travail, le bailleur ne souhaite prendre aucun risque. « Nous soutenons parfaitement cette mesure, le jeune homme peut revenir et menacer à nouveau les gardiens, insiste Daniel Blanc. Les personnels de proximité méritent davantage de considération et de reconnaissance, pas seulement en parole mais aussi par des actes concrets. »

   

       

  Une dizaine de faits depuis début 2012

M. G. | Publié le 29.12.2012, 07h00

Pour lutter au mieux contre les actes de violence, l’office HLM AB-Habitat (AB-H) a mis en place un observatoire des faits d’insécurité en 2003. Un outil qui « permet d’analyser des données sur le nombre d’agressions et de trouver des solutions », expliquait Brahim Terki, directeur délégué aux affaires juridiques et à la tranquillité publique à AB-H, à la suite de l’agression d’un gardien d’immeuble à Bezons, en 2010. Ce dispositif est également un moyen de relever les zones où les problèmes sont récurrents sur le patrimoine de cet office HLM. En général, il s’agit des quartiers où il y a du trafic de drogue, comme au Colombier, à Bezons.

 

Des stages pour apprendre à gérer les conflits

Cette année, l’office HLM a relevé une petite dizaine d’agressions verbales et physiques considérées comme graves. Pour faire face à ce genre de situation, les gardiens d’immeubles suivent une fois par an un stage de « gestion de conflits ». Ils y apprennent les comportements à adopter pour désamorcer une situation de crise, comme prendre du recul, calmer le jeu quand les esprits s’échauffent… Mais ces exercices de mise en situation ne permettent pas de répondre à tous les cas de figure. Preuve en est avec les derniers événements survenus à Argenteuil. Ultime recours contre la violence pour AB-Habitat : la possibilité, en cas de faits graves commis par un locataire ou l’un de ses proches vivant avec lui, de demander leur expulsion du logement. Une procédure lancée dans le cas d’Argenteuil.

Le Parisien

 

 

           
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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 23:11

  

solidaire pour vivre dans la tranquillite

 

Deux gardiens agressés la même journée par le même individu.

 

Tout d'abord cet individu a aspergé le gardien avec une bombe lacrymogène parce que le gardien refusait de lui donner la clef d'un local dans lequel il avait été découvert des objets volés.

 

La seconde agression, le même individu a menacé avec un couteau pour la même raison un autre gardien à son domicile alors qu'il était en congé .  

 

Ce n'est pas tolérable !

Le syndicat C.G.T tient à témoigner de son soutien et sa solidarité à nos collègues agressés.

Nous tenons également à saluer leur sang froid et leur discernement face à cette situation.

Il est urgent que la police interpelle ce dangereux individu et le mette hors d'état de nuire. De son coté la justice doit également agir avec célérité et rapidité. Chaque fois qu'un agent du service public est agressé c'est la mission de service public qui est remise en cause.

Le syndicat C.G.T. avec les personnels se tient à la disposition des collègues agressés pour mettre en œuvre les initiatives nécessaires afin que de tels actes ne restent pas impunis. Chaque fois qu'un membre du personnel est agressé c'est l'ensemble de notre organisme qu'on agresse, nous devons donc répondre collectivement pour dénoncer et obtenir les sanctions nécessaires.

Ces regrettables événements nous rappellent qu'il est de plus en plus difficile d'exercer notre mission de service public dans cette société où progresse la violence, la précarité, le manque de repères.... Les personnels de proximité mériteraient davantage de considération et de reconnaissance, pas seulement en parole mais par des actes concrets.

Les personnels de proximité peuvent compter sur leur syndicat C.G.T. pour
- agir ensemble afin que chacun puisse travailler en toute sécurité
- être mieux reconnu pour le travail accompli

Le Syndicat CGT AB-Habitat

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 21:06
Bezons Les riverains du Colombier réunis autour du maire

Maïram Guissé | Publié le 17.12.2012, 07h00

 

Ils ne savent pas encore exactement comment « virer les dealeurs » de leur quartier, mais les habitants du Colombier à Bezons n’en restent pas moins mobilisés. Vendredi soir, ils étaient une cinquantaine à se retrouver dans une salle de la municipalité en présence du maire (PC) Dominique Lesparre afin d’échanger sur les à mener dans l’avenir pour que leur lieu de vie retrouve le calme. Le vendredi précédent déjà, ils étaient une centaine au pied de leurs immeubles. « Cela a a porté ces fruits puisque cette semaine nous avons eu nettement moins de dealeurs », réagit une habitante. « Oui, ils se sont déplacés dans la cité, dans notre immeuble », répond un riverain. Le maire (PC) est revenu sur sa rencontre de mercredi soir avec le procureur de la République, la police, les bailleurs et les copropriétaires. « Le nombre d’acquéreurs de drogue est important, il a été décidé de pourrir la vie de ces consommateurs dans le but qu’ils quittent les lieux », indique le maire .

Un dispositif sur du long terme est en réflexion

A cette annonce, l’assemblée semblait satisfaite. Autre élément : « il y aura une forme de harcèlement des dealeurs, martèle le maire. Un dispositif sur du long terme est également en réflexion ». Les bailleurs ont, quant à eux, prévu de travailler sur l’éclairage afin que les allées sombres, propices au trafic, soient éclairées. Si certains sont rassurés par ces nouvelles, d’autres ne cachent pas leur crainte. « J’appelle la police sur le numéro spécial donné par la ville, mais j’ai l’impression que ça ne bouge pas », peste un homme. « Mais il y a quand même une écoute, intervient une femme. Pour que la police puisse agir, il faut donner des informations précises sur ce que l’on voit, faire une description détaillée des guetteurs, des dealeurs… insiste la jeune femme, tout en précisant que tous les témoignages sont anonymes. Moi, je les appelle tous les deux jours! »

Le Parisien

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 16:33

20121213 122802

 

 

Voir en images le rassemblement du 13/12/2012

 

Cliquez sur le lien suivant

 

Retraite - Flexibilité MEDEF 13/12/2012 Retraite - Flexibilité MEDEF 13/12/2012

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 07:02

 

Chaque vendredi, les riverains de cette cité de Bezons manifestent contre le trafic de drogue. La mairie a fourni à la police un numéro de portable spécifique pour permettre aux habitants de dénoncer ces agissements.

Maïram Guissé | Publié le 14.12.2012, 07h00

 Bezons, mercredi. Dans la cité du Colombier, les habitants sont obligés de cohabiter avec les dealeurs. Une situation qu’ils ne supportent plus. Ce soir, ils se réunissent pour discuter des actions à mener.

Bezons, mercredi. Dans la cité du Colombier, les habitants sont obligés de cohabiter avec les dealeurs. Une situation qu’ils ne supportent plus. Ce soir, ils se réunissent pour discuter des actions à mener. | (LP/Arnaud Journois.)

 
Ils sont à leurs postes tous les jours, le regard alerte, à guetter la moindre présence policière qui perturberait leur trafic. Les abords du quartier du Colombier, à l’entrée de Bezons, n’appartiennent plus à ses habitants, mais aux dealeurs, dont la présence exacerbe les riverains. Démunis, ils n’ont d’autre choix que de cohabiter.
Mais depuis la semaine dernière, ils ont décidé, eux aussi, d’occuper le terrain.

A l’initiative du maire (PC), Dominique Lesparre, les habitants (locataires et propriétaires) des rues Jean-Jaurès, Pontoise et Camille-Desmoulins — désormais rassemblés en collectif — se retrouveront ce soir, comme la semaine dernière et, désormais, tous les vendredis, pour résister.

Le maire réclame davantage de policiers

Le 7 décembre, ils ont occupé le terrain dans la cité. Ce soir, ils se réuniront dans une salle de la municipalité afin « de discuter des pacifiques à venir » contre les vendeurs de drogue. « Nous ne voulons plus de ces trafics chez nous. Nous ne voulons plus être en insécurité chez nous », martèle Dominique Lesparre, qui souhaite davantage de policiers sur cette ville de 26000 habitants. « Nous avons perdu 32 , rappelle-t-il. J’alerte les pouvoirs publics pour que la situation change! »

Mercredi soir, une réunion a rassemblé la Ville, les offices HLM Ab-Habitat et Logirep, les copropriétaires, la police et le procureur, dans le but de réfléchir à un dispositif à mettre en place. Si rien n’a filtré de cette rencontre, le procureur a cependant signifié sa volonté d’accompagner la ville dans son action pour lutter contre les trafiquants. Les bailleurs et les copropriétés réfléchissent à une solution visant à réduire les espaces aujourd’hui occupés par les dealeurs.

De son côté, la mairie a récemment fourni un téléphone portable au commissariat de Bezons. Au bout du fil, les habitants du Colombier rendent compte directement à un fonctionnaire de police de ce qu’ils voient, de ce qu’il se passe dans leur quartier. Plusieurs plaintes de riverains ont également été enregistrées.

Par ces actions, la commune espère enrayer le problème des trafics de drogue, à l’instar de ce qui s’était passé à Francisco-Ferrer — un secteur du quartier du Colombier —, rue Jean-Jaurès. La ville s’était mobilisée pour que cette tour de 14 étages, devenue le repère des dealeurs, retrouve son calme. Dominique Lesparre avait interpellé, par courrier, le préfet sur le ras-le-bol des 87 familles de cette barre d’immeuble HLM. Des descentes de police et des interpellations avaient permis de changer la donne. Mais, aujourd’hui, le trafic n’a pas disparu. Les vendeurs de drogue ont changé de lieu pour se « réfugier » à quelques mètres de là, dans ce même quartier du Colombier où des allées à l’abri des regards protègent leur sinistre activité.


Le Parisien

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 18:56

Préservons notre retraite complémentaire et nos garanties collectives

 

Rassemblement départemental le

Jeudi 13 décembre 2012 entre 12 h. et 14 h.

devant le MEDEF à ARGENTEUIL – 84 Boulevard Héloïse.

 

Négociation retraite complémentaire ARRCO-AGIRC :la CGT quitte la négociation

 

« Une grande partie de l’effort doit porter sur les prestations » est l’expression du patronat en présentant ses propositions :

• Gel des pensions pendant 3 ans ou une revalorisation de 1 point en dessous de l’inflation durant 5 ans soit une perte de pouvoir d’achat d’environ 6 %, pour une inflation moyenne de 2 % ;

• Durcissement des conditions d’accès aux pensions de réversion : pénalisation des conjoints survivants alors que le taux de pauvreté explose déjà chez les retraités ;

• Nouvelle ponction sur les retraites versées aux retraités n’ayant pas atteint l’âge d’annulation de la décote (65 ans puis 67 ans) : abattement de 10 % de l’AGFF.

En clair, le patronat ambitionne une baisse supplémentaire de la pension.

 

Négociation « sécurisation des parcours professionnels » : le bras de fer continue

 

« Modifier la durée du travail, la masse salariale et le maintien des effectifs en fonction de la conjoncture en accord avec les représentants des salariés ; limiter les recours en cas de plans sociaux ; plafonner les dommages et intérêts versés par les tribunaux aux personnes licenciées » : ambitions affichées par le patronat. En clair, plus de précarité pour les salariés, une sécurisation des licenciements au lieu d’une sécurisation des salariés.

 

Parmi les mesures proposées par le patronat : flexibiliser le CDI (contrats de chantier, de mission, généralisation du CDI intermittent), dégressivité des allocations chômages, limitation des recours des salariés et plafonnements des condamnations par les Tribunaux en cas de licenciements, durcissement des conditions de mise en place d’institution représentative des personnels, assouplissement des conditions de licenciements.

 

En revanche, rien pour les salariés : principes du CDI remis en cause, groupe de travail pour les retraites complémentaires avec possibilité d’adhésion individuelle pour les chômeurs, groupe de travail sur l’accès au logement ou aux prêts bancaires, négociations de branche pour les salariés à temps partiel, pas de droits nouveaux pour les élus du personnel.

 

La CGT se refuse à ce marché de dupes.

 

Nous ne sommes pas responsables de la crise, nous n’avons pas à en payer les conséquences ! Les moyens financiers existent pour garantir à chacune et chacun d’entre nous des conditions de travail et de vie dignes.

 

Après les banques, le patronat, notamment les grandes entreprises - groupes français et internationaux - reçoivent des milliards de fonds publics (exonération de cotisations, crédits d’impôts, etc…) au prétexte de préserver les emplois. Les 20 milliards de crédit d’impôts octroyés par le Gouvernement pourront être utilisés à l’investissement, à la création d’emploi ou à financer les dividendes des actionnaires !

Dans le même temps, les suppressions d’emplois se poursuivent.

Dans le même temps, la précarité s’étend touchant particulièrement les jeunes et les femmes, le chômage et la pauvreté explosent.

 

Les exigences de la CGT :

 

Ä Encadrer et limiter l’usage des contrats précaires ;

 

Ä Construire des droits attachés à la personne (et non dépendant de l’entreprise ou de l’administration) tout au long de sa vie professionnelle en activité ou privé d’emploi (revenu, protection sociale, formation, etc…)

 

Ä Améliorer l’information donnée aux élus du personnel et prendre en compte leurs propositions

 

Ä Créer un droit de suspension sur les décisions impactant l’emploi ;

 

Ä Organiser le maintien de l’emploi en cas de difficulté économique sans régression des droits des salariés.

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 18:51

 

 

lettre laicite

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4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 19:36

Flash infos


« Ensemble contre les trafiquants ! »“ Les dealers et leurs guetteurs nous regardent de travers. Ça pèse au quotidien ”
“ Je suis inquiète pour mes enfants qui arrivent à l'adolescence ”
“ C’est tout juste s’il ne faut pas que je montre mes papiers pour rentrer chez moi ”
“ Je travaille à River Ouest et avec nos horaires parfoisdécalés, le soir je ne suis pas tranquille ”
“ J'ai l'impression que je ne suis plus chez moi dans ma résidence ”


Depuis quelques mois, l’ambiances’est dégradée. Des trafiquants ont accaparé lespieds d’immeubles, le coin des rues.
Ils agissent désormais en plein jour, se croyant en position de force. La
situation est devenue insupportable malgré les interventions de la police
et les décisions de justice. Mais cet arsenal n’est pas suffisant. Les espaces
publics doivent rester un lieu où chacun se sent en sécurité. C’est de
la responsabilité de chacun en intervenant tous ensemble que nous parviendrons à restaurer la tranquillité dans notre ville. La mobilisation
citoyenne a fait ses preuves dans le passé, à Bezons pour le commissariat,
ainsi que dans bien d’autres villes confrontées aux mêmes situations.


Ensemble, nous sommes plus forts qu’eux.


Aussi, je vous appelle à nous
rejoindre le vendredi 7 décembre
à partir de 19 heures, 91, rue
Jean-Jaurès devant le nouveau
centre social du Colombier puis
toutes les semaines.


Dominique Lesparre,
maire de Bezons,
conseiller général du Val-d'Oise


Ensemble disons « dehors aux dealers »


Ensemble organisons une occupation citoyenne de l’espace public
Ensemble rappelons l’État à ses obligations en matière de sécurité
Pour signaler tout problème de cette nature dans le secteur
Colombier/Jaurès, un téléphone mis à disposition de la
police nationale par la ville permet un contact direct.
Vous pouvez appeler au 06 26 58 27 27

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 00:12

Par Linda Maziz (26 novembre 2012)

 

Partout en France, l’accueil des usagers des caisses d’allocations familiales (CAF) est aussi déplorable que les conditions de travail de ses agents. Politique du chiffre, réductions d’effectifs, impuissance face à l’augmentation de la pauvreté, les salariés se sentent dépossédés du sens même de leur travail. Le malaise et la souffrance se répandent, des deux côtés du guichet.

Une file d’attente, des vigiles en guise de comité d’accueil. « Ça devient vraiment n’importe quoi », lâche une femme en arrivant ce 19 novembre devant la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) du 13e arrondissement de Paris. Devant elle, une soixantaine de personnes piétinent sur le trottoir. Découragés d’avance, certains font demi-tour. « Je suis venue ce matin à l’ouverture, c’était pareil, soupire une allocataire venue retenter sa chance pendant sa pause déjeuner. Encore foutu, il faut que je retourne bosser ». La semaine dernière, elle avait trouvé porte close. « Ils ont fermé une semaine, sans prévenir. Comment fait-on dans ce cas-là pour faire nos démarches ? » Par téléphone, c’est payant, et ils sont injoignables, expliquent les allocataires. « Et puis sur Internet le service est très limité. A part télécharger un justificatif de base, vous n’avez accès à rien. »

 

« Si on est là, ce n’est pas par plaisir, c’est parce qu’on y est obligé », soupire un jeune homme. Il n’a plus touché d’allocations logement depuis son déménagement. « Ça fait six mois, je ne m’en sors plus. » Une autre brandit deux courriers, adressés le même jour. « Dans l’un, ils me disent que je leur dois 800 euros, dans l’autre qu’ils m’en doivent 500... » Quant à sa voisine, elle s’est vu suspendre le versement de ses allocations, alors que sa situation n’a pas changé depuis deux ans. Dans la queue, la tension est palpable. Ici, deux hommes s’accrochent pour une histoire de cigarettes, là, des bébés pleurent. Une femme perd l’équilibre, déstabilisée par un coup de poussette involontaire. Les gens soupirent, regardent l’heure. Il y a aussi une femme enceinte et des personnes âgées qui, vu l’ambiance, n’ont pas osé faire état de leur droit d’accès prioritaire.

 

Remplir un formulaire à quatre pattes sur le trottoir

Des cris poussés devant la porte viennent ajouter encore au malaise. « Vous n’avez pas le droit de nous traiter comme des chiens », s’emporte une retraitée. A l’origine de l’altercation, le refus de l’agent de la CAF de la laisser entrer, même pour remplir un formulaire. « Il faut bien que je m’assois pour écrire ! Vous voulez que je me mette à quatre pattes sur le trottoir ? » L’agent se montre intransigeant. « Il y a 200 personnes à l’intérieur. C’est la capacité maximale. Pour des raisons de sécurité, on ne peut pas faire entrer davantage de monde. » Un rebord de fenêtre fera finalement l’affaire, mais, prévient la dame, ils auront de ses nouvelles. « C’est normal qu’on pète les plombs, soit vous êtes fermés, soit vous êtes débordés, plaide un homme, pour sa défense. On est tous en train de devenir fous. »

 

Le calvaire ne s’arrête pas là. Une fois entré, il faut refaire la queue pour accéder aux guichets. « C’est comme ça depuis 8h30. En temps normal, on reçoit mille personnes par jour, aujourd’hui ce sera au moins le double », estime l’agent, qui s’est vu confier la tâche ingrate de réguler les entrées au compte-goutte. « Les gens sont énervés, mais il faut se mettre à leur place. » Bien qu’en première ligne pour essuyer les mécontentements, il ne se considère pas comme le plus mal loti. « Je plains surtout les techniciens au guichet. Comment voulez-vous qu’ils fassent bien leur boulot ? »

 

163 000 dossiers en souffrance dans le Nord

Loin d’être exceptionnelle, cette situation n’est que la déclinaison locale d’un problème d’ampleur nationale. Sur tout le territoire, les fermetures des CAF au public sont devenus monnaie courante pour tenter de rattraper les retards. Dans les tiroirs des agents croupissent des documents parfois vieux de plusieurs mois. A Paris, près de 200 000 lettres, dossiers et documents seraient en attente de traitement selon une source syndicale. Les centres de gestion sont forcés de baisser régulièrement leur rideau.

 

Même scénario dans l’Aude, où l’accueil est fermé une semaine par mois. Dans les Bouches-du-Rhône, où le retard avoisine les 76 000 courriers. Ou encore dans les Yvelines ou dans la Vienne, où l’accueil est suspendu un jour par semaine. Avec 163 000 dossiers en souffrance, les huit antennes du Nord étaient inaccessibles au public du 19 au 23 novembre. En temps normal, ce sont 3 000 personnes qui fréquentent quotidiennement les accueils. Radicales, ces mesures n’en demeurent pas moins insuffisantes. Dans ce département, la précédente mise en sommeil de la CAF pendant dix jours n’avait permis de traiter que 52 000 dossiers, soit un tiers du stock accumulé.

 

Réduction des coûts et externalisations

Crise oblige, la demande sociale explose. Dans le Nord, les caisses enregistrent une hausse de 10 % de leur charge de travail. Même tendance au niveau national, où le nombre de pièces à traiter par les CAF a augmenté de 15,5 % entre 2008 et 2011 [1]. Les caisses ne sont pas armées pour faire face à cette augmentation d’activité. C’est même plutôt l’inverse. Soumises, comme tout service public, à la règle du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, elles accusent la suppression d’un millier de postes sur trois ans. « Il y a une inadéquation totale entre la charge de travail et les moyens mis en regard. On ne peut plus répondre aux besoins », observe Isabelle Lerat, secrétaire générale CGT des personnels de la CAF du Nord.

 

« Les CAF sont les grandes oubliées à un moment où elles se retrouvent en première ligne face aux effets de la crise », souligne Mohamed Lounas, responsable à la CGT. Pour « faire plus avec moins », le fonctionnement des CAF a dû s’inscrire dans une logique de productivité et de rentabilité. « Dans une optique de réduction des coûts, on n’entend plus parler que d’externalisation, de départementalisation, de mutualisation et de tout un tas de méthode qui nous permettrait soi-disant d’arriver à une "efficience des services". Mais sur le terrain, on ne voit que les dysfonctionnements », poursuit Isabelle Lerat.

Le service public, qui se veut de proximité, est en déliquescence. « Dans le Var, dix permanences d’accueil ont été fermées, contraignant les allocataires à des déplacements longs et coûteux », indique Frédéric Cotrone, élu au Comité d’entreprise et délégué syndical CGT de la CAF du Var. Dans les Alpes-Maritimes, le Vaucluse ou encore les Bouches-du-Rhône, les syndicats conduisent depuis plusieurs mois un mouvement social pour tenter de stopper l’hémorragie. « Les fermetures des accueils se banalisent, ce qui dans des territoires économiquement et socialement sinistrés est une véritable catastrophe », insiste Mohamed Lounas.

 

« On gère des humains, pas des boîtes de conserve ! »

Dans le cahier des charges des CAF, « l’efficience du service » passe aussi par la politique du chiffre. Les Caisses sont légalement obligées de respecter des délais dans le traitement des dossiers et l’accueil du public, via une Convention d’objectif et d’orientation (COG) signée avec l’État. Ainsi, la COG 2009-2012 impose, par exemple, que l’accueil des allocataires dans les agences n’excèdent pas 20 minutes, et que les demandes de minima sociaux soient traitées en moins de 15 jours. Des injonctions louables sur le papier, mais qui s’avèrent dans les conditions actuelles totalement intenables.

 

Aux fermetures ponctuelles, s’ajoute un recours massif aux contrats précaires et aux heures supplémentaires. A tous les niveaux, le personnel est soumis à une pression du chiffre et du rendement, parfois poussée jusqu’à l’absurde. « On nous impose un rythme de travail totalement incompatible avec l’aspect social de nos missions. On gère de l’humain, pas des boîtes de conserve ! Pourtant, on nous fait bosser à la chaîne, comme à l’usine », s’indigne une technicienne de la CAF de Lille. La performance des salariés ne se mesure plus qu’au chronomètre, quitte à devoir bâcler pour satisfaire aux exigences de productivité.

 

Des erreurs qui s’élèvent à 1,6 milliard d’euros

« Mieux vaut régler un appel en deux minutes sans apporter de réponse, en obligeant l’allocataire à se déplacer en agence ou à faire un courrier, que de prendre le temps de répondre », témoigne un conseiller de la plateforme téléphonique du Nord. « A l’accueil, on va considérer comme un bon point le fait de renseigner les allocataires en moins de 7 minutes. Mais c’est désolant, c’est le signe qu’au guichet, les salariés sont dans l’obligation de mal travailler », remarque Patrick Grèze, représentant CGT des caisses de la sécurité sociale de l’Aude.

 

« Avant, on avait le souci de bien ficeler les dossiers, avec une vraie conscience du travail social et de la qualité du service rendu, aujourd’hui on fait de l’abattage », se désole une agent de la CAF des Pyrénées Orientales, en poste depuis 20 ans. « Ils ont fait le choix de la quantité au mépris de la qualité du service, confirme un salarié de la CAF de Paris. L’essentiel, c’est d’augmenter les cadences pour continuer à tenir des objectifs devenus inaccessibles. Et tant pis si ça génère des erreurs. »

 

Mal travail et perte de sens

En juin 2012, la Cour des comptes a refusé de certifier les comptes de la CAF, chiffrant à 1,6 milliard d’euros le montant des erreurs dans les versements. Dans 17 % des cas, les agents sont jugés fautifs. « La Cour des comptes ne travaille pas dans les mêmes conditions que les agents, s’agace Jean-Louis Deroussen (CFDT), président du conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF). Le problème, c’est qu’on a complexifié les règles de calcul des droits au point de rendre le risque d’erreurs trop important. Ça pénalise l’agent qui a dû travailler trop vite pour remettre un dossier qui n’est pas abouti, et à l’autre bout de la chaîne, l’allocataire, bien sûr, qui est obligé de rembourser, de téléphoner ou d’écrire pour régulariser sa situation. »

 

Contraints de mal travailler, dépossédés du sens social de leur mission, les personnels souffrent de ne plus se reconnaître dans les valeurs de l’organisme. Une employée de la CAF du Nord se souvient de la gratification que pouvait apporter « une campagne d’appels sortants, où on contactait les gens qui ne bénéficiaient pas de l’intégralité des prestations auxquelles ils avaient droit. Aujourd’hui, ce n’est plus du tout le même état d’esprit, on lutte contre la fraude... » Le cadre de la CAF de Paris se rappelle lui aussi avec amertume de l’époque où les agents avaient le temps et les moyens d’aller « au-devant des besoins de l’allocataire ». Une période révolue. Pas étonnant que dans L’Envers de la fraude (aux éditions La Découverte), un collectif de chercheurs vienne de mettre en évidence que chaque année, 5,3 milliards d’euros de RSA et 4,7 milliards d’euros de prestations familiales et de logement ne sont pas versés à leurs destinataires. Cette stratégie vise-t-elle, sans l’avouer, à décourager les gens de faire valoir leurs droits ?

 

Un allocataire s’immole par le feu

Avec le retard dans le traitement des dossiers et la multiplication des erreurs, le mécontentement s’exprime de plus en plus souvent au guichet. « Les incivilités et les agressions se multiplient. La police est régulièrement appelée, des plaintes sont déposées. Dans les agences de Paris, les effectifs des agents de sécurité ont doublé, c’est un signe », note un cadre du département. « Le plus difficile à gérer, ce sont les appels d’allocataires en détresse, en très nette augmentation, estime le conseiller téléphonique de la CAF du Nord. Ce sont des situations bouleversantes, mais quand on n’a pas de solutions, il faut vite enchaîner avec la personne suivante ».

 

Même ressenti et même aveu d’impuissance du côté du personnel d’accueil. « Faut voir comme les gens sont malheureux et dépendants de leurs allocations. Quand vous n’avez que les ressources de la CAF pour survivre, une irrégularité dans le paiement peut avoir des conséquences catastrophiques », souligne Nicole Gennatiempo (CGT), à la CAF des Bouches-du Rhône. Ce n’est pas le drame survenu en août dernier qui va la contredire. Privé de son RSA depuis mai, un homme de 51 ans, à qui on réclamait pour la quatrième fois des pièces justificatives complémentaires, s’est immolé par le feu à l’accueil de la CAF de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines.

 

« Je me surprends à ne plus rien ressentir »

« Parfois, quand je rentre le soir chez moi, je repense à ma journée, à la détresse des gens, à leur misère et je me surprends à ne plus rien ressentir. J’ai l’impression de devenir une machine », confie un employé de la CAF de Lille. « La souffrance est là, mais elle est très difficile à exprimer. Les agents encaissent en silence, parce qu’ils ont conscience qu’au bout, c’est l’allocataire qui risque d’être pénalisé », observe Isabelle Lerat.

 

Aux dires des syndicats, les arrêts maladie et les dépressions se multiplient. Selon FO, l’absentéisme concernerait 15 % des personnels d’accueil cette année, contre 3 % pour l’ensemble du personnel. Dans l’Aude, une lettre anonyme envoyée fin octobre à la presse locale dénonce la dégradation des conditions de travail et le mal-être qui en découle. La conclusion est sans appel. « Si, dans les mois qui viennent, un membre du personnel se suicide, vous penserez à ce courrier. »

 

2 000 suppressions de postes envisagées

Partout en France, les CAF sont « au bord de l’explosion », résument les fédérations CGT, FO, CFE/CGC dans le communiqué appelant à la grève du 22 novembre, suivie par un quart du personnel. Venus manifester à Marseille, plus d’une centaine de grévistes ont envahi le palais des Congrès où s’étaient rassemblés les dirigeants des CAF pour aborder les futures orientations de la convention d’objectifs et de gestion (COG), qui doit préfigurer l’avenir de l’organisme jusqu’en 2016.

 

Les syndicats ont toutes les raisons de penser que la prochaine feuille de route va les envoyer dans le mur. Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS ), encore confidentiel, indique qu’une nouvelle réduction de 2 000 postes serait envisagée sur les quatre prochaines années. « On ne peut pas supprimer de nouveaux emplois sans mettre en péril le service des CAF. Le traitement des dossiers et le paiement des minimas sociaux dans les délais ne sera plus possible. On est à la limite de la rupture. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités », avertit Jean-Louis Deroussen, le président de la CNAF.

 

« Il est où le changement ? »

Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille, a proposé aux dirigeants des CAF de puiser dans les emplois d’avenir (CDD de trois ans maximum destinés aux jeunes peu ou pas qualifiés) pour pallier les manques d’effectifs. Pas vraiment du goût des syndicats qui y voient « un cautère sur une jambe de bois ». « Ce n’est pas de ça dont les caisses ont besoin , souligne un cadre. Les techniciens conseils se recrutent aujourd’hui à Bac+2 et il faut compter au moins deux ans pour qu’ils soient véritablement opérationnels. » Pour les syndicats, recourir ainsi aux contrats aidés, c’est « scier la branche sur laquelle on est assis. On est encore sur des exonérations de cotisations sociales, donc toujours moins de moyens pour la sécurité sociale et pour les CAF. » Le gouvernement semble n’avoir pas entendu les appels au secours. Les syndicats envisagent de durcir leur mouvement pour faire entendre la voix des salariés avant la signature de la prochaine COG, prévue d’ici mars 2013.

 

Dans les files d’attente, les allocataires n’ont aucun mal à désigner le responsable des dysfonctionnements des Caisses. « Tout ça c’est de la faute de l’État. Les politiques, ils sont tous pareils. Regardez-nous ! On n’a plus de boulot, on n’arrive plus à nourrir nos familles. Il est où le changement ? On file des milliards aux banques, aux entreprises, et pour les pauvres, rien du tout, on nous laisse dans la misère », s’énerve une femme. Et son voisin de prévenir. « S’il continue comme ça, un jour où l’autre, il va y avoir une révolution. Il faut qu’il fasse attention. » Un accident est si vite arrivé lorsqu’on casse un amortisseur social.

 

Linda Maziz

Notes

[1] Et déjà de 5,2 %, entre 2011 et 2012, sur les huit premiers mois de l’année.

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