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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 10:29

  

Faut-il rappeler les hauts cris poussés par la majorité nantaise lorsque nous avons proposé la gratuité des transports aux Nantais en 2008.

Pas la peine de dire - comme pour la retransmission sur Internet du conseil municipal de Nantes - que l'idée vient de vous Mme JR, personne ne vous croira.

Bien sûr, les contraintes dans une ville de 300 000 habitants sont sans doute différentes. Quid des non-Nantais, des touristes etc. ? Mais c'est heureux que des villes de taille moyenne puissent ouvrir de nouvelles voies qui peuvent ensuite être reprises par des capitales européennes comme Tallinn. Mais l'idée, l'éthique, le service rendu aux jeunes en particulier et à toute la population restent les mêmes. Maintenant on commence à avoir un retour sur expérience. Ceux qui disaient que les impôts augmenteraient, qu'avec "les transports gratuits" viendraient les "transports pourris" et qu'on ne pourrait plus financer d'investissements, que la délinquance et les dégradations augmenteraient, en ont pour leurs frais ! La mesure est financée par le "versement transport" des entreprises, et ce versement peut même être supérieur au financement de la gratuité auquel cas il convient de mettre des guillemets au "coût " de la gratuité. La fréquentation des transports en commun augmente, les investissements ont continué, on observe même un mieux-être des chauffeurs. Et l'idée dépasse les clivages, les équipes municipales ayant mis en place cette solution étant plus que diverses.

 

 

NUMERO SPECIAL MARIANNE N° 825 du 9 au 15 février 2013

QUESTIONS D'ETHIQUE L'ARGENT FOU

 

/ IV. Comment le redistribuer ?

 

"Inspirée par les villes pionnières de Gap et de Châteauroux, Aubagne a franchi le pas. Pari gagné : trois ans le lancement des lignes de bus en accès libre, la ville attend un tram pour 2014. Gratuit, bien sûr !" PAR HERVE NATHAN

 

"Ces villes transportées par la gratuité"

 

Villes-transportees-par-gratuite-Marianne-fev-2013-p-1.JPG"Il y a des endroits en France où monter dans le bus, c'est simple comme bonjor. Pas de ticket à acheter [même en première mondiale], pas de forfait hebdomadaire, mensuel,, annuel, quotidien, de tourisme ou de résidence, de senior, ou de scolaire, encore moins de carte à présenter devant un lecteur de puce plus ou moins réveillé. On monte à bord, on va où nos affaires nous appellent, on descend. Merci. Au revoir.

 

A Aubagne, et dans sa communauté d'agglomération de l'Etoile, la gratuité n'est pas discrète. Les bus blancs sont barrés d'un énorme slogan : "Liberté, égalité, gratuité !" Daniel Fontaine, maire communiste de la ville, a été rélu sur cette promesse en 2008 avec une majorité plurielle, de l'extrême gauche au MoDem. L'idée lui était venue en allant étudier l'accès libre aux transports en commun à Gap et Châteauroux, villes pionnières (elles sont maintenant une vingtaine dans l'Hexagone), et pourtant gouvernées à droite ou au centre !. "Les jeunes me disaient : "M'sieur le Maire, ça se fera jamais". On l'a fait en 2009, ils ont été époustouflés, ils me remercient encore aujourd'hui dans la rue..."

 

Boom des passagers

 

Le gratuit "refait société", selon le maire : "Il n'y a plus de Rmistes réputés "pistonnés", plus de jeunes dits "fraudeurs", de vieux "chouchoutés". Les transports sont un outil à disposition de toute la population." Le bus égaliserait les conditions, comme on aurait dit aux Etats généraux de Versailles. A Aubagne, la démonstration qu'"un autre monde est possible" - au moins en matière de transports urbains - donne toute sa dimension. La communauté d'agglomération rassemble plus de 100 000 habitants, sur une zone étendue et fragmentée par les collines, proche de la puissante Marseille.

En trois ans de gratuité, le nombre de passagers transportés a augmenté de 178 % (4,8 millions de personnes par an). Et c'est le "versement transport" (1,08 % de la masse salariale à Aubagne) des entreprises, nombreuses sur le territoire, qui la finance grâce aux 2,2 millions d'euros récoltés. La somme dépasse même le "coût" de la gratuité, estimé à 1,6 million. Le Medef râle bien un peu. Mais à Marseille, où les passagers participent au prix du ticket, la taxe patronale est encore plus élevée, et les entreprises font la queue pour s'installer sur les zones industrielles de la communauté d'Aubagne. "La municipalité dominée par les communistes a su jouer de l'impéritie des Marseillais" , s'amuse un banquier du cru.

Le maire voit plus loin. Bientôt, une ligne de tramway devrait traverser l'agglomération, puis une autre de tram-train. Plus étonnant encore, les édiles d'Aubagne ont organisé cette gratuité avec un groupe privé, Véolia, qui avait auparavant la délégation de gestion du réseau (payant). Le géant des transports qui règne en maître sur les Bouches-du-Rhône n'a pas trop hésité à tenter l'expérience.Daniel Fontaine en conclut avec optimisme qu'"une multinationale peut travailler avec une collectivité locale pour une gestion progressiste..."

 

Villes-transportees-par-gratuite-Marianne-fev-2013-p-2.JPGVilles-transportees-par-gratuite-Marianne-fev-2013-p-3.JPGBonheur des chauffeurs

 

L'édile charmeur pratique les fausses confidences ("Je devrais pas vous le dire..."). Mais il le dit quand même : le principal avantage de la gratuité, c'est la baisse drastique de la délinquance dans les transports de l'agglomération, et l'absence quasi totale des grèves de conducteurs, cauchemar des élus. On n'aurait constaté en trois ans que trois caillassages de bus. A comparer avec les "massacres" marseillais. On aime dire, à Aubagne, que des chauffeurs de la Régie des transports marseillais (RTM) posent leur candidature pour pouvoir travailler ici dans des conditions plus sereines.Yvette, qui conduit un TaxiBus, rencontrée près du "lieu d'échange" où l'on passe du train au bus et vice-versa, ne cache pas sa satisfaction : "Pas de monnaie à rendre, pas de caisse à surveiller, pas de confrontation avec les resquilleurs. On conduit les gens, et on a le temps de leur parler..."

Ni flic, ni encaisseur : voilà le bonheur du chauffeur. Avec la fraude, la délinquance, les incivilités, les agressions de toute sorte ont régressé, sinon disparu."Les jeunes sont toujours bruyants, dit un ancien Aubagnais, mais ça, on n'y pourra jamais rien. Mais on a gagné en respect..." Reste qu'Aubagne est une île entourée d'une mer payante.Il suffit de se rendre à la gare routière.Il y a les bus blancs, qui pour rien vous conduiront à La Bouilladisse, à 14 km au nord, et les bleus, ceux du conseil général. Ils vous emmènent à Marseille, à la même distance, vers l'ouest. Mais il vous en coûte 2 Euros. Deux heures de route, vers le nord, à Gap, inspirateur de l'expérience d'Aubagne. Ici l'hiver a la rigueur de la montagne. Lorsqu'il neige à 750 m d'altitude, ce n'est pas à moitié. Et, pour le gel, c'est pareil. Dans bien des villes françaises, quand tout vire au blanc, les bus restent sagement au garage.

 

 

 

Pas dans le chef-lieu des Hautes-Alpes. Ici, les autobus roulent presque par tous les temps. "Il faut au moins 15 cm de poudreuse pour qu'ils ne desservent pas les lignes" reconnait un Gapençais de rencontre sous l'Abribus. La "linea", comme on appelle ici le service public, est fidèle et gratuite. En 2005, la vieille maxime de Marx, "à chacun selon ses besoins", souvent regardée comme une ligne d'horizon très lointaine, s'est matérialisée dans ce coin de France au bord de la Durance, lorsque 40 000 Gapençais ont pu sillonner "à l'oeil" leur territoire aussi étendu que celui de Paris.

 

Les artisans de cette utopie concrète n'ont pourtant rien de révolutionnaires. M. le Maire, Roger Didier, est un affable radical de gauche, viré de son parti pour avoir conclu une alliance avec la droite dans une liste dite "d'intérêt général" ! L'adjoint aux transports, Dominique Meyer, appartient, lui à l'UMP. A les entendre, la gratuité ce serait d'abord une bonne affaire."Cela ne coûte pas si cher que cela,  affirme Roger Didier. "La recette de la billetterie ne nous rapportait que 80 000 euros par an, une misère. Parce que 80 % des usagers - les scolaires, les personnes âgées, les RMIstes - étaient dispensés de payer. On a économisé presque autant en évitant les frais de billetterie, l'investissement dans la monétique, les contrôles..." Ce n'est pas cher et cela peut rapporter gros. L'argent qui finance les 35 bus gapençais provient là aussi des entreprises. La loi permet à cette ville de moins de 50 000 habitants de percevoir jusqu'à 0,5 % de la masse salariale de toutes les sociétés de plus de neuf salariés, administrations comprises. A cette manne - 1,7 million d'euros - s'ajoute une subvention de la commune de 800 000 €. C'est cher ? Pas selon les élus, pour qui la gratuité, au contraire, a permis à la ville de rénover entièrement le parc de bus, afin d'éviter l'effet "c'est gratuit, c'est pourri". La mort des tarifs s'est donc accompagnée d'un renouvellement des matériels. Sans lésiner. "On a acheté des bus neufs, alors que, au temps du payant, on les prenait d'occasion" explique Dominique Meyer.

En sept ans la distance parcourue par les bus a bondi de près de 40 %, mais la billetterie ayant disparu, on ne connait pas l'évolution exacte du nombre de passagers transportés. D'autant plus que de nouvelles dessertes ont été créées, permettant à plus de salariés de rejoindre leur lieu de travail.

"La gratuité fait naître des revendications de la part des habitants qui se jugent mal desservis..." observe l'édile. Il a donc fallu mettre des limites et instituer un ticket modérateur : pour réserver un TaxiBus vingt-quatre heures à l'avance dans un lieu excentré, il vous en coûtera le "prix symbolique" de 1 Euro. Dernière trace de ce qui s'appelait la tarification."

 

Hervé Nathan - Paru dans Marianne N°825 du 9 au 15 février 2013

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 09:22

 

Publié le 18.08.2012, 07h00

 

Depuis quelques jours, il roule! Les nouvelles rames du tramway T2 circulent désormais jour et nuit sur l’ensemble du prolongement de la ligne entre La Défense (Hauts-de-Seine) et le pont de Bezons. Mais que les usagers des transports en commun ne se réjouissent pas trop vite. Cette mise en service a un objectif : permettre de former les conducteurs. Les rames n’accueillent donc pas de voyageurs.

 

Ces tests entraînent certaines contraintes comme l’interdiction de stationner sur la plate-forme, au risque de voir sa voiture enlevée. C’est véritablement la dernière ligne droite avant le jour J. En novembre ou en décembre au plus tard, ce prolongement sera ouvert au public.
 

 

Le Parisien

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 09:06

| Publié le 21.04.2012, 07h00

 

Douzième jour de grève aujourd’hui pour les chauffeurs de bus de Keolis. Ce week-end, le trafic sur le réseau exploité par cette société, qui dessert les communes du Haut-Val-d’Oise, Persan, Montsoult, Bruyères-sur-Oise, Beaumont-sur-Oise, Champagne-sur-Oise, Nointel, Mours et Bernes-sur-Oise, sera nul sur les lignes de bus régulières A, B, C, D, E, F, G et 2. Seule la ligne 100, qui assure la liaison entre Persan et Roissypôle, fonctionnera avec des horaires aménagés. Jeudi soir, la réunion de médiation organisée entre la direction et les à l’inspection du travail, à Cergy, a échoué. Les propositions faites par le groupe, notamment une augmentation portant le salaire à 1680 € brut par mois, ont été refusées par les syndicats. Les grévistes réclament toujours 1750 € brut et la majoration d’une prime pour les dimanches et jours fériés. Ils protestent aussi contre leurs conditions de travail qu’ils jugent « déplorables ».

 

Le Parisien

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 19:08

Communiqué des cheminots CGT 

La France entière s’émeut de voir un train mettre 26 heures pour relier Strasbourg à Port-Bou et Nice. Cet évènement est la résultante des politiques menées à la SNCF depuis plusieurs années. Pour la Fédération CGT des cheminots, quand une Entreprise Publique comme la SNCF se détourne du service public pour faire du business, il est prévisible que les voyageurs et les cheminots en subissent les conséquences.

Depuis que la Direction de la SNCF a accentué son organisation en branches indépendantes refusant toutes formes de mutualisation des moyens humains et matériels, les dysfonctionnements deviennent le triste quotidien des usagers et l’angoisse des cheminots.

Les Directions d’activités ne veulent plus financer les réserves en personnel de bord (Agents de Conduite et Agents du Service Commercial Trains). Les ateliers d’entretien des locomotives sont spécialisés par activités. Les aiguilleurs n’ont plus de contact avec les autres services au nom de la « concurrence libre et non faussée ». Cette organisation éclatée et cloisonnée de la SNCF engendre les situations vécues par les voyageurs de ce train qui a fait la une de l’actualité.

Pour la Fédération CGT des Cheminots ce genre d’incident illustre le contenu de nos luttes.

La grève reconductible du mois d’avril, à l’appel de CGT, avait comme revendications de mettre fin à cette organisation en mono activité et de fournir à la SNCF les moyens humains pour réaliser un service public ferroviaire de qualité. Les agents de conduite de Vierzon sont actuellement dans un mouvement de grève contre la suppression des réserves de conducteurs mais la Direction l’entreprise refuse obstinément de les entendre.

La Fédération CGT des Cheminots déplore que la Direction de la SNCF refuse de tirer les enseignements de sa stratégie.

En 9 ans elle a supprimé plus de 25 000 emplois de cheminots, elle entend en supprimer encore 1 850 en 2011, cette politique d’austérité a des répercussions désastreuses sur la qualité du service due aux usagers et sur les conditions de travail des cheminots.

Il est outrageant d’entendre François Fillon, Brice Hortefeux, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Thierry Mariani tirer à boulets rouges sur Météo France, les services de l’équipement, les aéroports de Paris ou la SNCF et les accuser de ne pas répondre à leurs obligations alors que c’est leur politique libérale qui supprime les moyens et pousse à la casse des entreprises publiques et du service public.

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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 20:09

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Encore des tentatives d'intimidation envers la CGT !!!

Tout est mis en oeuvre par les patrons pour faire taire les salariés en lutte mais nous ne laisserons pas faire.

     

 Motion à adresser au PDG de VEOLIA Transport TVO

 


 

 

Monsieur David COLON

PDG TVO

18 rue Jean Poulmarch

95100 ARGENTEUIL

 

Objet : MOTION.

 

 

Monsieur le  PDG,

 

Notre syndicat s’insurge contre la procédure disciplinaire abusive à l’encontre de notre camarade Marc HERRMANN.

 

En effet, en voulant sanctionner, pour faits syndicaux notre camarade, vous attaquez l’ensemble de la CGT et le droit fondamental de l’action militante.

 

Marc HERRMANN ne fait que faire valoir les droits, acquis et les revendications du personnel notamment dans le cadre du conflit national sur les retraites et n’a jamais outrepassé ses prérogatives syndicales.

 

Notre syndicat exige qu’aucune sanction ne soit prononcée contre notre camarade.

 

Les élus syndicaux sont avant tout des partenaires sociaux et non pas des « exemples » inquisitoriaux dignes d’un autre temps.

 

 

 

 

Envoyer une copie à la CGT Vélia Transport TVO: Télécopie: 01.34.10.89.09.

 

 

 

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 00:00
Argenteuil: La grève des bus TVO
(2/06/2010 16:21)

 

Perturbation du trafic sur le réseau de bus d'Argenteuil aujourd'hui. La cause: un mouvement social au sein de Véolia transport, les conducteurs pourraient en effet voir leur salaire à la baisse et leurs conditions de travail se détériorer. Demain sera voté la poursuite ou non du mouvement.

 

Voir reportage sur VO News: http://www.dailymotion.com/video/xdj5f5_jt-02062010_news#from=embed?start=60

 

Echo-reg-TVO.jpg

 

 

 

Voir diaporama: Greve-TVO-Juin-2010 Greve-TVO-Juin-2010

02062010577.jpg

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 16:08

CGT-cheminots.jpgUSAGERS, SALARIES, CITOYENS

 

CE QUE NE VOUS DIRONT PAS LES MEDIAS !

Dans quelques jours, si dans le cadre du dialogue social, les orientations du Gouvernement et de la Direction SNCF ne s’inversent pas quant à l’avenir du Service Public ferroviaire, les cheminots pourront envisager de s’engager dans un mouvement social de grève à caractère national.

En effet, il y a urgence à faire entendre d’autres choix de développement pour la SNCF afin d’améliorer la qualité et l’efficacité du Service Public, de répondre aux défis environnementaux, aux enjeux d’aménagement du territoire, aux besoins de la Nation en matière de transport et de stopper les suppressions massives d’emplois qui impactent vos conditions de transport et les conditions de vie et de travail des cheminots.

Vous êtes usagers de la SNCF, salariés, citoyens, vous êtes donc concernés à plusieurs titres par les décisions politiques qui impactent le Service Public ferroviaire.

Parce que la SNCF appartient à la Nation, les mobilisations sociales des cheminots, à l’appel de la CGT, relèvent de l’intérêt général. Explications …

 

Concerné par l’avenir de la SNCF

car usager !

Alors que toutes expériences d’ouverture à la concurrence des Services Publics tels l’eau, l’énergie, les télécommunications, … ont eu des effets néfastes pour les consommateurs, et pour toute la société en général, répondant aux injonctions de Bruxelles et du Gouvernement français, la Direction SNCF entraîne l’entreprise publique sur les voies de la privatisation.

En supprimant près de 22 000 emplois en 7 ans, en réalisant 80% de productivité en 20 ans et en se structurant à l’instar des grands groupes privés, la SNCF se transforme, avec comme seul objectif : la rentabilité financière.

Les usagers deviennent des clients, les tarifs augmentent, la qualité du service se dégrade, les trains deviennent des produits commerciaux, les gares « non rentables » ne sont plus desservies, … c’est le monde « moderne » de la libéralisation.

Dans ce cadre, l’égalité de traitement, l’accès pour tous, le maillage territorial, la sécurité des circulations et la réponse aux besoins sont une entrave aux objectifs purement comptables des dirigeants de la SNCF.

La CGT n’entend pas se résoudre à la dissolution du Service Public dans les lois du marché. Nous sommes là, bel et bien face à un choix de société !

 

Concerné par l’avenir de la SNCF

car salarié !

Au nom de la concurrence, de la compétitivité, de la rentabilité, des dogmes de la technostructure, tout est prétexte pour abaisser les conditions sociales des cheminots.

Contrairement aux idées préconçues, le salaire minimum à la SNCF est à peine 20 € au dessus du SMIC. Cette situation dégrade les conditions de vie et de travail des cheminots mais c’est aussi une mauvaise nouvelle pour les salariés en général.

Le statut social des cheminots est justifié par les contraintes et les sujétions d’un service public fonctionnant 24h/24, 7j/7 et 365 jours/an en tout point du territoire.

Il est, de plus, un gage d’indépendance dans l’application des règles de sécurité, d’égalité de traitement,... Souvent stigmatisé par les adversaires du service public, il offre pourtant un point d’appui non négligeable pour l’ensemble du salariat.

Ainsi, en abaissant les garanties sociales des cheminots, ce sont bien les conditions de vie et de travail de tous les salariés qui sont tirées vers le bas !

Les vrais privilégiés ne sont-ils pas du côté de ceux qui touchent 100 à 200 années de SMIC par mois et des retraites « chapeau » de 13 millions d’Euros (PDG de Veolia) ?

Les revendications sociales des cheminots sont légitimes et la CGT n’entend pas se résoudre à l’austérité et à la régression sociale.

 

Concerné par l’avenir de la SNCF

car citoyen !

Dans un contexte où les questions environnementales sont au coeur des préoccupations et alors que des engagements ont été pris dans le cadre du “Grenelle de l’Environnement”, la Direction SNCF et le Gouvernement font le choix catastrophique de sacrifier la part du ferroviaire dans les transports de marchandises. Pire, ils se servent de la SNCF comme banque pour financer le développement des filiales routières FRET du groupe GEODIS.

Ainsi, le plan Fret SNCF se fixe comme objectif de réduire les trafics ferroviaires, d’abandonner la desserte de plusieurs territoires et de se séparer de moyens humains et matériels (locomotives, wagons, installations…).

C’est la logique du business qui prend, là aussi, le pas sur l’intérêt général et le développement durable. Ce choix politique met à nouveau des millions de camions sur les routes et provoquera d’ici à 2020 une émission supplémentaire de 3 millions de tonnes/équivalent Co2. C’est inacceptable !

La CGT fait de ce dossier un objectif revendicatif prioritaire car au-delà du service public ferroviaire, c’est bien l’avenir de la planète qui est menacé !

Au travers de ces quelques éléments, la Fédération CGT des cheminots souhaitait vous sensibiliser sur les enjeux importants qui nous sont posés, à chacun, au travers des politiques mises en oeuvre à la SNCF.

Parce que les cheminots, seuls, sans l’appui de l’opinion publique et sans l’intervention citoyenne, ne pourront inverser durablement les orientations actuelles, il faut exiger un véritable débat public sur l’avenir du servicep-Public SNCF.

 

Cheminots, usagers, salariés, citoyens,

Ensemble pour un Service Public SNCF qui réponde à sa mission : l’Intérêt Général.

 

Montreuil, le 26 mars 2010

 

FÉDÉRATION CGT DES CHEMINOTS 263 RUE DE PARIS 93 515 MONTREUIL

 

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