Les agents mobilisés pour leurs conditions de travail

Argenteuil A l’hôpital Victor-Dupouy

Daniel Pestel | Publié le 1 mars 2013, 07h00

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Argenteuil, hier midi. Les syndicats ont débrayé trois heures avant l’ultime réunion de ce matin sur leur temps de travail. (LP/D.P.)

                                                               

Hier à la mi-journée, ils étaient une centaine de salariés non soignants rassemblés devant le bâtiment Saturne du centre hospitalier d’Argenteuil pour protester contre la remise en cause de leurs conditions de travail. « La direction veut supprimer les jours de récupération des dimanches et jours féries travaillés et remet en cause nos temps de pause », expliquent les représentantes syndicales de la CGT et autonome Ufas (Union française des aides-soignants).

Ce matin, au cours d’une énième et dernière réunion de concertation sur la refonte du règlement du temps de travail de l’établissement, les représentants du personnel réaffirmeront leurs positions. Cette confrontation se déroulera pour la première fois en présence du directeur, Bertrand Martin. L’établissement justifie ce tour de vis par une conjoncture difficile.

Les comptes dans le rouge

Les comptes de l’hôpital Dupouy, à l’équilibre depuis trois ans, étaient à nouveau dans le rouge en 2012. « Si on ne fait rien, on table sur 13 M€ de déficit dans les trois ans qui viennent », explique la directrice des ressources humaines, Valérie Chapelle. La direction envisage de développer l’activité de l’hôpital, mais se dit contrainte de procéder à des économies concernant le personnel qui représente 70% des dépenses. « Le gros sujet qui fâche, c’est le temps de repas de trente à quarante-cinq minutes qu’on veut sortir du temps de travail, résume Valérie Chapelle. Une mesure concernant le tiers du personnel (NDLR : 740 salariés) qui équivaut à 40 postes à temps plein. Il y a aussi une discussion sur les jours de récupération des dimanches et jours fériés travaillés. »