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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 00:00
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Plus de mille salariés du privé, du public et retraités ont défilé hier à Cergy, de la chambre des métiers jusqu’à la préfecture, en passant par le MEDEF à l’appel unitaire de toutes les organisations syndicales départementales, rejointes par plusieurs associations.

C’est un succès sans précédent depuis très longtemps dans notre département, qui augure une forte participation des salariés du Val d’Oise à la manifestation parisienne du 1er mai.

Le cortège a été chaleureusement accueilli sur le parvis de la préfecture par de nombreux élus et partis politiques qui ont mesuré l’ampleur de la mobilisation et des exigences sociales.


La forme de cette manifestation qui a privilégié l’unité syndicale autour de chaque grand thème revendicatif (emplois, salaires, services publics, repos dominical, santé…) a joué un rôle décisif pour gagner ce niveau de participation. Cette mise en commun des revendications, qui s’est particulièrement exprimée lors des multiples interventions des militants des différentes entreprises et administrations a été fortement appréciée par les participants. Elle conforte leurs luttes et donne du courage pour développer leur propre mobilisation.


Ce succès devra aussi inspirer les pouvoirs publics et le patronat du département pour répondre concrètement aux demandes de l’intersyndicale d’ouvrir des discussions sérieuses, concernant l’avenir de l’emploi, des parcours professionnels, des moyens dédiés aux différents services publics et de recevoir ensemble les représentants de
salariés des entreprises touchées par des restructurations ou du chômage partiel.


Le Préfet s’était engagé avant hier à ouvrir de telles discussions, du moins sur le principe. Il est temps d’y donner suite.


Cergy, le 30 avril 2009



Déclaration de l’intersyndicale

Aux manifestants du 29 avril 2009 devant le MEDEF à Cergy.

Cette manifestation départementale marque pour le Val d’Oise une évolution importante de la mobilisation engagée par les salariés et leurs organisations syndicales depuis le début de l’année 2009.

Nous l’avons voulue totalement unitaire et interprofessionnelle, car c’est tous ensemble que nous serons en mesure d’établir un rapport de forces capable de faire respecter les salariés, de faire respecter leurs droits et d’inverser la logique implacable de l’argent roi.

C’est cette logique qui jette à la rue des milliers de salariés et provoque la fermeture des entreprises jugées insuffisamment rentables selon les critères du CAC 40.

C’est cette logique qui sacrifie les services publics, l’emploi public et les conditions de travail de leurs agents dans tous les domaines : la santé, l’éducation, les services publics territoriaux, ceux de l’Etat…

C’est cette logique qui conduit à privatiser et à éclater les services postaux, ceux de l’énergie…

C’est cette logique qui chaque jour pèse sur les conditions de travail, les salaires, les déroulements de carrières.

C’est cette logique qui conduit à considérer d’un côté les jeunes et de l’autre les seniors comme des charges pour lesquelles il conviendrait d’indemniser l’insertion ou le maintien dans les entreprises !

C’est cette logique qui pèse également sur les conditions de vie des salariés retraités.

C’est cette logique qui nous conduit désormais à une crise de dimension mondiale dont certains voudraient nous faire payer la facture !


Sans compter tous ceux qui, du côté patronal, n’hésitent pas à se servir de la crise comme alibi pour justifier les projets des restructurations avec toutes les conséquences sur les sous traitants. Il en est de même concernant les remises en cause du droit du travail comme par exemple en matière de repos dominical !

Nos organisations syndicales estiment, au contraire, que les conditions d’une véritable relance économique seront créées par une politique sociale qui revalorise les femmes et les hommes dans le travail, qui assure la sécurité de leur parcours depuis l’école jusqu’à la retraite et qui relance l’emploi stable. L’existence et le développement de tous les services publics doivent également être considérés comme des atouts face à la crise.


Notre mobilisation et nos exigences face à l’injustice sociale montent chaque jour un peu plus.


Chacun a aujourd’hui en tête les milliards d’Euros consacrés au sauvetage des banques, les revenus indécents des dirigeants des groupes qui reçoivent des aides publiques, les dividendes colossaux qui mettent à genoux les entreprises…bref, le leitmotiv « les caisses sont vides » ne passent plus ! Pourquoi ne pas consacrer autant de millions aux faillites sociales dont sont victimes les salariés frappés par le chômage ?


C’est maintenant à tous les niveaux de nos entreprises, de nos établissements, de nos administrations et des territoires qu’il nous faut peser en tant que salariés pour imposer une autre musique !

Les propositions alternatives en matière d’emploi, de revenus, de services publics, de sécurisation des parcours ne manquent pas. Les salariés et leurs organisations syndicales les ont déjà mises sur la table. De véritables négociations avec les employeurs et les pouvoirs publics doivent être engagées à tous les niveaux. Au lieu de cela, le patronat et le Gouvernement campent sur des positions dogmatiques et jouent de la communication. Dans certains secteurs, ils vont même jusqu’à s’attaquer aux salariés qui revendiquent.

Imposer ces négociations et d’autres choix passe par l’unité des salariés et l’unité de leurs organisations syndicales.


Cela passe aussi par les actions communes sur le plan interprofessionnel, comme aujourd’hui et comme nous le ferons le 1
er mai en manifestant massivement à Paris. Le succès de cette manifestation qui s’annonce historique peut être un élément de plus pour changer la donne ! Pour cela, nous vous appelons à y participer tous, et à faire participer vos collègues, vos amis, vos proches.


Enfin, nos organisations syndicales vous appellent à renforcer le syndicalisme en le rejoignant nombreux, au sein de chaque entreprise et administration. Car c’est d’abord par l’organisation collective que chacun se fera respecter.

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